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= DUDU Express =

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Un tour d'Eurasie express pour la famille Dudu en camping-car
Nous sommes rentrés depuis août 2017

La vallée d'Ihlara

Apres midi de transit mercredi 22 mars.
 
Nous  circulons sur la voie rapide quand, au passage d’un col à 1500 mètres d’altitude, le paysage change complètement. La montagne est pelée. Le paysage ressemble à ce que nous avions vu sur l’île de Krk en Croatie.

Puis nous amorçons notre descente ver Konya. Du haut de la montagne, la vue sur la mégapole de 1,2 millions d’habitants est impressionnante. D’autant plus qu’autour il n’y a rien. C’est le début de la steppe anatolienne, zone aride qui s’étend à perte de vue.
La vallée d'Ihlara

Seules quelques collines viennent agrémenter le paysage sur la route rectiligne et monotone. Quand soudain au loin on distingue un colosse enneigé. Le contraste avec la couleur jaune de la steppe est saisissant.

La vallée d'Ihlara

Nous roulons en direction du volcan Hasan Dagi en ayant l’impression de ne jamais réussir à l’atteindre. Il nous faut au moins 1 heure et demie pour arriver à son niveau. Il faut dire que du haut de ses 3250 mètres, il domine la steppe.

La vallée d'Ihlara

Nous ne le savions pas encore mais le mont coïncide avec l’entrée de la Cappadoce, il est même en partie l’origine de son paysage si particulier. Nous pouvons profiter de sa splendeur jusqu’au coucher du soleil. Je suis comme hypnotisé par sa beauté.

La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
Nous entrons donc dans la Cappadoce, les maisons troglodydites émergent de tous les côtés.
La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
Puis nous nous enfonçons dans la vallée d’Ihlara pour bivouaquer.
La petite ville de Belisirma, blottie au fond du canyon n’offre pas beaucoup de choix de stationnement. Les restaurants sont au coude à coude le long de la rivière. Comme ils sont quasiment tous fermés à cette saison, nous nous arrêtons sur le parking de l’un d’entre eux.
 
Quand tout à coup, un monsieur s’approche de nous et nous dit que le propriétaire du restaurant où nous sommes n’aime pas que les camping-cars stationnent ici. Nous changeons une première fois d’emplacement, et le monsieur nous demande de nous acquitter de 20 livres (pour son frère), puis une deuxième fois pour atterrir sur le seul parking « gratuit », le sien, au ras de la rivière …. et de la route. Cela ne nous emballe pas vraiment mais nous n’avons plu trop le choix, il fait déjà bien nuit.
On aurait du se faciliter la vie et trouver un stationnement avant de descendre ici. Et puis nous ne captons plus la 3G. Tant pis.
 
Finalement à cette saison pratiquement personne n’emprunte la route et nous passons une nuit relativement calme. Si ce n’est le fait que j’ai du changer la bouteille de gaz au milieu de la nuit. Pas facile de se rendormir après être sorti dehors par 3°.
Et nous avons trouver une nouvelle source de perturbations nocturnes : des oies !!
 
Jeudi matin nous terminons l’école un peu avant 11h. Nous hésitons à partir découvrir la vallée maintenant ou à attendre l’après-midi.
Finalement nous partons de suite, il faut compter 2h de marche et avec un petit en-cas, on devrait tenir jusqu’au déjeuner.
 
La rivière Melenduz Suyu a grignoté le plateau au fil du temps et créé un canyon. Entre le 4ème et le 14ème siècle, des moines élurent domicile dans la vallée et ont creusés des maisons et des églises ornées de fresques.
La vallée d'Ihlara

La promenade au bord de l’eau est plaisante. Par moment on doit se faufiler au milieu des blocs de roche, ce qui offre un beau terrain de jeux aux enfants. Et il n’y a qu’à lever les yeux pour s’émerveiller devant les falaises trouées par l’homme il y a des siècles.

La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara

Au fil de la promenade nous montons voir certaines églises parmi la dizaine que compte le site. Elles sont plus ou moins élevées, profondes et décorées.  Certains petits crétins se sont parfois amusés à graver des mots par-dessus les fresques centenaires, pfff.

La vallée d'Ihlara
La vallée d'Ihlara
Sur le chemin du retour les jambes sont un peu lourdes et nous sommes contents de retrouver notre maison roulante.
Le repos est de courte durée, une dame vient nous demander de l’argent pour le parking. On lui explique qu’on nous a dit que le stationnement était gratuit, mais pour ne pas faire d’histoire, on bouge le CC jusqu’au parking du guichet d’entrée de la vallée.
 
On passe un début d’après-midi tranquille puis nous prenons la route jusqu’à Derinkuyu où se trouve une cité souterraine que nous visiterons demain.
 
On s’arrête dans la bourgade pour faire quelques achats à la supérette SOK. Comme les turcs on s’arrête à même la rue, devant une boutique quelconque.
C’est alors qu’un monsieur énergique sort de la boutique et il vient nous parler, un peu en français et surtout en anglais. Il nous indique que nous ne pouvons rester là que pour quelques minutes car ça n’est pas un parking.
Pour aller faire quelques courses pas de soucis.
 
Après être passés chez SOK, on retourne au camping-car et le monsieur nous interpelle pour nous offrir le thé.  Céline qui n’en boit pas, préfère ranger les courses tandis que les enfants et moi rentrons dans la boutique.
 
Nous découvrons 4 autres hommes installés autours du poêle, un verre de thé à la main. Il s’agit de d’autres commerçants de la rue.
 
Il parle d’un excellent anglais ce qui nous permet de converser facilement. Il pose quelques questions basiques aux enfants, ce qui leur permet de réviser ce qu’ils ont appris à l’école :
- What’s your name ?
- How are old are you ?
A cette dernière question les enfants ont hésité car la confusion est facile avec
- How are you ?
 
Pendant que nous discutons il nous sert à chacun un thé, bien meilleur que celui que nous avions bu au restaurant à Izmir.
Comme il est ravi d’avoir des visiteurs, on passe un long moment dans cette boutique de vente de graines de semence.
On parle de la situation économique de la Turquie, malmenée par l’afflux de migrants venant de Syrie. Plusieurs millions de personnes sont passés en Turquie pour fuir la guerre.
C’est un fervent défenseur de la démocratie et il déplore que les pays limitrophes, comme la Syrie ou l’Iran, ne suivent pas l’exemple de la Turquie.
On parle de foot, de la France et du voyage bien sûr. Au fur et à mesure il traduit mes réponses en turc pour les autres.
 
Céline nous rejoint et on leur montre notre album photo. C’est vraiment un très bon support d’échange. Du coup, de son côté, il nous montre des photos de sa femme et de son fils.
 
Nous faisons une belle photo souvenir que je leur envoi par mail.
La vallée d'Ihlara
La nuit est en train de tombée.  Dire que nous devions ne rester que 10 minutes devant l’échoppe :-D.
 
Comme nous cherchons un endroit pour dormir, il nous propose de nous accompagner pour rejoindre un parking proche. Il monte dans le camping-car avec nous.
 
Nous rejoignons finalement le parking devant l’entrée de la citée souterraine. Parfait pour demain.

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M
Quels beaux paysages ! Ce volcan est magnifique :)<br /> <br /> Et belle rencontre encore une fois !
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X
Oui on en prend plein les yeux ! Mais attention Mat', on ne se moque pas