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= DUDU Express =

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Un tour d'Eurasie express pour la famille Dudu en camping-car
Nous sommes rentrés depuis août 2017

A Almaty, on croise les doigts pour nos visas

Mercredi 31 mai,

Et voilà, ça ne loupe pas !! A minuit et demi, quelqu’un tambourine à la porte. Nous sommes déjà endormis et il nous faut un moment pour réaliser ce qu’il se passe. Le temps que je descende de la capucine et que je récupère les clés, ça tambourine toujours et de plus en plus fort. Mais nous ne savons pas à qui nous avons à faire, alors on regarde discrètement par la fenêtre. Il s’agit d’un policier kirghize. Pff. Pas moyen d’être tranquille !
Pour comprendre ce qu’il veut, on ouvre seulement la fenêtre de la portière. Il nous demande nos passeports et la carte grise. Mais nous ne lui donnons que des copies, comme ça on ne prend pas le risque qu’il parte avec.
L’échange linguistique est limité mais avec les gestes on comprend que l’endroit est interdit. On essaye de lui faire comprendre que d’autres policiers sont venus plus tôt et qu’ils ne nous ont rien dit sur une quelconque interdiction. Mais forcément il ne comprend pas. On a l’impression qu’il veut nous faire passer la nuit sur le parking du poste de police. Mais pour nous il est hors de question de bouger le véhicule de nuit. Déjà pour sortir du chemin, ça va être compliqué, et après il y a des nids de poule un peu partout. Trop dangereux !! Céline essaye de le lui faire comprendre avec des gestes et tout mais ça ne marche pas. Alors il n’y a qu’une seule solution, l’avoir à l’usure, ça marche à tous les coups !!! Elle explique que les enfants dorment, qu’on part dès demain pour le Kazakhstan, tous les arguments sont bons  pour temporiser. Et effectivement au bout d’un moment il finit par nous redonner nos photocopies et repartir.
Ca aura quand même durée une demi-heure cette affaire. Allez-vous rendormir après ça. Surtout qu’il pourrait revenir ...
Mais il n’en sera rien, le reste de la nuit sera paisible.
 
Le lendemain matin, en regagnant la route principale, nous assistons à une situation amusante. Un groupe de personne traverse la route pour se diriger vers une voiture. « Mais c’est pas possible, il ne vont pas tous réussir à monter dedans ? » Et si, 10 personnes dans la Lada Niva, y a un challenge là Papa ?
 
Nous rejoignons rapidement la frontière située à une quinzaine de kilomètre. Les formalités côté Kirghiz sont vite expédiées. Même avec le véhicule, j’arrive à passer aussi vite que Céline et les enfants.
Côté Kazakh, ça s’engage bien, la fouille est rapide, je me présente devant la grille de sortie avant le reste de la famille cool !! Sauf que je dois encore passer dans un autre bâtiment un peu  à l’écart. Et là je tombe sur un douanier gonflant, à l’image de celui que j’avais eu à l’entrée du Turkménistan. Le genre gros lourdaud, qui fait des blagues dont on ne sait pas si elles sont du lard ou du cochon.
Mais bon, je suis plus détendu que lors de notre dernier passage en douane, alors je laisse courir. Je suis tellement détendu que je me mets à siffloter. Et là le douanier me fait. « Fufu, niet ! » Ok !
Et puis, il essaye de se perfectionner en anglais apparemment, il passe de longues minutes à retrouver comme on dit certains mots, comme children, ou wife. Et quand je trouve les mots qu’ils chercher, il se les répète plusieurs fois pour bien les mémoriser.
De temps en temps il retourne voir ses deux collègues qui jouent sur leur téléphone pour leur demander de l’aide en anglais. Mais ils sont encore moins initiés que lui.
Bref, cette fouille prend un temps fou pour rien. Au moins le chien renifleur lui n’a pas trainé pour faire son boulot ! Et dans tout ça j’ai peur que Céline s’inquiète. Je ne suis pas sûr qu’elle m’ait vu aller dans ce coin à l’écart.
Le douanier finit quand même par me libérer et je regagne la grille de sortie, où effectivement, la famille s’inquiétait.
Céline aussi a eu droit à son douanier lourdaud. Il n’était pas sûr de la véracité de son passeport, sans doute à cause de son changement de coiffure. Alors il la questionné sur son lieu de naissance, sur son âge, ….
Et dire que nous devrons repasser cette douane dans quelques semaines ….
Mais bon, nous voilà maintenant au Kazakhstan.
 
Nous savions que la police routière était très présente ici, et on le constate dès le début. Il y a des voitures de patrouille et des radars partout.
Nous quittons la ville frontalière et commençons notre route vers Almaty qui se situe à 230 km.
Nous nous attendons à avoir des routes de mauvaise qualité au Kazakhstan, mais pour l’instant elles sont excellentes. Cela sera très certainement différent quand nous aurons à traverser la steppe. En attendant on apprécie, quel plaisir de pouvoir rouler dans ces conditions. On peut même écouter la radio !
 
Après avoir franchit le sommet d’une petite colline, nous basculons dans la descente. Nous croisons une énième voiture de police mais celle-ci met sa sirène et ses gyrophares en route à notre niveau. Hou là, je suis bon pour m’arrêter. Et effectivement je vois la voiture de patrouille faire demi-tour dans mon rétro.
Les policiers arrivent tranquillement et nous demandent nos papiers, rien d’exceptionnel. Puis il me demande de les accompagner jusqu’à leur voiture. C’est alors qu’ils me montrent le radar posé derrière le pare brise!!  Il y a une jolie photo de la Dudumobile prise à 64 km/h au lieu de 50. La vitesse retenue est rabaissée à 53 mais je suis toujours au dessus de la limitation. Je ne pensais pas qu’il pouvait me prendre en sens inverse !!
Mais ce n’est qu’une demi-surprise, j’avais bien vu le panneau 50 au début de la descente.  Pour une fois que ça roule un peu, j’avais mis un léger frein moteur en 3ème. Mais avec le poids de la Dudumobile, l’aiguille s’est stabilisée un peu au-delà de la limite.
Je vais annoncer la bonne nouvelle à Céline !! Et elle vient me rejoindre à la voiture de police. On fait mine de ne pas avoir vu le panneau.  Ils nous font signe que la route est dangereuse en minant des zig-zag. Tu parles d’une route dangereuse, s’ils avaient vu les 2 000m de dénivelé négatif qu’on s’est tapée la veille, avec certaines portions à 12 % et parfois sans glissière !!
Pour confirmer leur propos ils me proposent même de m’emmener voir le panneau. Mais je refuse catégoriquement de monter dans leur voiture. On comprend bien qu’ils veulent nous mettre une amende. Alors on fait ce qu’on sait le mieux faire dans ces moments là : Faire mine de ne pas comprendre, ni le russe, ni l’anglais (sauf quelques mots). Jouer la montre et demander leur grâce !
On leur fait comprendre qu’on n’a pas d’argent. Ce qui est vrai, car on n’a pas encore fait de change pour avoir des tenges. On explique qu’on vient juste d’entrée dans le pays et qu’on va à Almaty pour faire faire nos visas russes car il était impossible de la faire à Bichkek.
Et finalement ils laissent tomber lorsque Céline demande à parler à leur « Superior » !! C’est une technique trouvée dans un des guides pour écarter les flics véreux.
Ils essayeront quand même de nous taxer des cigarettes. Pas de bol, on ne fume pas !!
Maintenant, nous voilà averti, on a intérêt à bien respecter les limitations.
Cela étant, sur le reste de notre trajet jusqu’à Almaty, on n’a plus vu de policier.
 
Au cours de l’après-midi, Céline se plonge dans les guides du Kazakhstan et en relève une information pour le moins inquiétante. Il est indiqué que les français sont exemptés de visa pour les entrées simple. Pff, nous qui comptons retourner au Kirghizistan, nous serons bien fins avec nos visas russe, si on ne peu plus revenir ensuite au Kazakhstan. Décidemment, il n’y a pas moyen d’être serein ici ! Comme nous n’avons plus accès à Internet, nous ne pouvons pas faire de recherche pour nous rassurer. Pourtant dans les blogs qu’on a parcourus récemment, on a bien le souvenir que certains voyageurs avaient franchi plusieurs fois la frontière Kazakh. Mais comme la législation change régulièrement, on est sûr de rien. Il nous faudra passer à l’OVIR, la police de l’immigration, pour être fixés.
 
Nous nous arrêtons à une dizaine de kilomètre de la ville, et pour être sûrs de ne pas nous faire déloger, nous cherchons un endroit bien planqué pour passer la nuit. On essaye plusieurs chemins avant d’en trouver un qui réunit tout nos critères. Mais on a est encore passé dans des endroits un peu compliqué d’accès et cela nous a pris une bonne heure.
 
Ce soir nous avons le temps de faire un jeu et de regarder un film !! C’est à mon tour de choisir. Et j’ai envie de me revoir un film que j’adore et que je n’ai regardé depuis très longtemps. L’histoire d’un homme simple qui prend la vie comme elle est. Une succession d’imprévus, de hasards et d’opportunités, qui nous mènent où nous devons aller. « La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Cette maxime est d’autant plus vraie quand on fait un voyage comme le nôtre. On pourrait dire : « Duduexpress c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber » :-D
J’imagine que la plupart d’entre vous on découvert à quel film je fais référence. Il s’agit bien sûr de  Forest Gump.
Je craignais que les enfants soient encore un peu trop jeunes mais le film est tellement bien fait que tout le monde y a trouvé son compte !
 
Jeudi 1er juin,
A Almaty, on croise les doigts pour nos visas
La circulation est assez dense et il nous faut une petite heure pour rejoindre le consulat russe. La section des visas n’ouvrent que demain après midi mais nous espérons malgré tout savoir si nous pouvons payer en dollars. Cela nous éviterait de devoir faire encore du change, qui nous coûte à chaque fois.
Mais la fille d’attente est trop longue et je préfère renoncer. Je constate avec plaisir que le lieu est bien plus agréable qu’à Tachkent. Une fois passé la grille du mur d’enceinte, l’entrée dans le bâtiment est précédée d’une jolie cour ombragée. Les gens attendent patiemment et de manière civilisée !
 
Nous rejoignons maintenant l’OVIR. Nous avons quelques difficultés à stationner notre gros gabarit et à trouver l’entrée du bâtiment.
En attendant d’accéder au guichet nous faisons la connaissance de Gusti (je ne suis pas sûr de l’orthographe). Nous le croyons français tellement son vocable est bon, mais il est en réalité hongrois. Lui aussi est à Almaty pour son visa russe. Il s’est déjà présenté à l’Ambassade d’Astana, la capitale, 1 000 km plus au nord. Mais pas de chance, les services consulaires sont fermés pour deux semaines.  Il lui a donc fallu venir ici, en stop, son seul moyen de locomotion. Et nous ne le rassurons pas vraiment. Comme nous, il a acheté une lettre d’invitation sur Internet et il n’a donc pas l’ « originale ». Peut-être que, par chance, le consulat est plus conciliant ici ?
Au pire, nous proposons à Gusti de demander un visa de transit et de faire la traversée avec nous. Mais nos dates ne lui conviennent pas, il doit reprendre le boulot fin juin.
Bon, l’agent de l’OVIR nous indique qu’il n’y a aucun problème à  entrer deux fois au Kazakhstan. On peut bénéficier de 30 jours à chaque fois. Cool, nous pourrons terminer notre visite du Kirghizistan et peut-être (enfin) retrouver nos compatriotes Till et Marc qui ont changé leur itinéraire une nouvelle fois en s’offrant le Pamir Highway au Tadjikistan.
L’agent de l’OVIR nous informe aussi que nous n’avons pas besoin de faire tamponner notre carte d’immigration (normalement obligatoire dans les 5 jours suivant l’entrée), alors même que Gusti à été obligé de le faire. C’est à ne rien n’y comprendre.
 
Gusti souhaite aller au consulat russe pour savoir si son dossier est acceptable, nous lui proposons de l’y emmener, cela nous permettra peut être d’en savoir plus sur le moyen de paiement. Nous en profitons pour faire connaissance et d’en savoir plus sur son voyage. Lui est partit en avion jusqu’en Asie du sud-est il y a 8 mois. Il y a visité la plupart des pays avec pour seul moyen de locomotion, ses jambes et le stop. Et maintenant il tente de rallier sa patrie. Il a traversé la Chine en 4 jours et il est maintenant bloqué pour la Russie.
Au consulat nous nous faisons jeter, il n’y a aucun moyen d’avoir des informations sur les visas en dehors des heures d’ouverture de cette section. C’est pratique pour préparer son dossier !!
Tant pis, nous laissons Gusti que nous devrions recroiser demain, et nous allons maintenant changer nos dollars en tenges. Au moins, d’après le site Internet, on est sûr qu’ils acceptent cette monnaie.
 
Nous allons ensuite nous restaurer dans une cafétéria recommandée par un de nos guides. Elle s’avère plutôt décevante et relativement chère. Finalement son seul intérêt est le wifi.
L’après midi nous allons imprimer nos nouveaux formulaires de demande visa et faire quelques courses. En fin d’après midi nous tournons un peu dans la ville pour trouver un coin tranquille pour la nuit. Nous atterrissons dans une banlieue résidentielle et nous nous arrêtons dans une voie sans issue devant le portail d’un bâtiment qui semble vacant. Ca n’est pas très propre mais en revanche, c’est très calme.
 
 
Mardi 2 juin,
 
Après les travaux d’école, nous retournons nous stationner près de l’ambassade pour déjeuner.  Le parking que nous avons utilisé hier est encore bien chargé et il faut manœuvrer finement. Mais à deux on y arrive. La malle dépasse un peu sur le trottoir et ça nous vaudra les foudres d’une passante qui exige que nous avançons la Dudumobile.
 
Le consulat ouvre à 15h mais nous y sommes dès 14h. Il y a déjà quelques personnes qui attendent dont un iranien avec qui on discute un peu. Nous attendons tranquillement sur un banc. Un peu plus tard nous sommes rejoints par Gusti. Il a fait imprimer sa lettre d’invitation mais le rendu du tampon n’est pas excellent. J’ai peur pour lui.
Cela ne nous empêche pas de discuter de d’autres choses et le temps d’attente passe relativement vite malgré la température qui monte en même temps que le stress. A 15H, nous sommes un petit groupe et certains commencent à se presser devant la grille. L’iranien fait valoir sa première position et en même temps la seconde pour nous.
Lorsque la grille s’ouvre, un agent du consulat organise les files d’attente dans la cour. Nous emboitons le pas de l’iranien pour entrer dans le bâtiment.
 
Il n’y a qu’un seul guichet pour les visas. Nous voyons l’iranien en pleine discussion car son dossier n’a pas l’air recevable. Une anglaise se joint à nous. Elle vient juste récupérer son visa alors nous la laissons passer. La procédure est rapide et pour remercier le guichetier, elle glisse une tablette de chocolat dans le passe document. Et voilà, c’est comme cela qu’on entretien les bakchichs. Mais c’est une satisfaction de voir l’agent du consul refuser le présent.
Puis c’est notre tour. Jusque là j’étais plutôt serein car cette fois nous remplissons toutes les conditions nécessaires à l’obtention du visa.
Nos seules incertitudes portent sur le délai d’obtention et sur le nombre de jours de transit auxquels nous pouvons prétendre.
 
Le délai d’obtention en express, est de 1 à 3 jours ouvrés. Nous espérons récupérer nos visas mardi matin (prochain créneau d’ouverture de la section visa), mais nous craignons devoir attendre jusqu’à vendredi prochain. Sur le nombre de jours de transit, les russes appliquent normalement la règle de 500 km par jour. Pour nous en camping-car, c’est énorme. Avec les 2 000 km que nous avons à parcourir, le diplomate de Tachkent pensait que nous pouvions demander 5 jours maximum. Mais nous savons que dans d’autres consultas, ils n’appliquent pas toujours la règle. Alors nous avons demandé 9 jours (un jour de moins que le maximum fixé à 10 jours).
 
Mais une fois devant le guichet, nous avons tous les deux la boule au ventre. Céline croise tout ce qu’elle peut, touche du bois, et tout et tout. Nous aurions peut-être du prendre avec nous les grigris qui pendent au rétroviseur !
Nous regardons l’agent passer en revue tous les documents. Il ne dit rien, c’est bon signe. Attention il nous demande quelque-chose …. « Ah ! Le pays de sortie ? L’Estonie ».  Puis ensuite « La date de collecte ? Mardi si c’est possible ». Il passe maintenant au dossier de Céline. Ca sent bon !
 
Et pour couronner le tout, nous avons l’impression que le tarif est moins élevé que ce qui est affiché sur la grille tarifaire dans la cour. Mais peut-être que c’est le tarif pour le délai normal, qui est ensuite doublé pour l’express.
Nous passons ensuite au guichet de paiement. Et la bonne surprise se confirme, nous payons l’équivalent de 70 € par personne, au lieu des 130 $ auxquels nous nous attendions. Cela correspond à l’ancienne grille tarifaire, bizarre
.
Après tant et tant de jours à s’inquiéter, ça y est enfin, nous devrions avoir nos visas pour rentrer en Europe. Quel soulagement. Avec seulement 9 jours nous ne pourrons pas autant visiter la Russie que ce que nous avions prévu,  mais de toute façon nous sommes en retard sur notre programme alors ….
 
En sortant du bâtiment, nous tombons sur groupe de francophones. Il y a des français mais aussi des suisses et une espagnole. Certains viennent déposer leur dossier et d’autres récupérer leur visa. Ils entrent pour effectuer leur démarche et nous restons discuter avec l’un d’eux. Un français sur la route depuis 10 mois avec son amie espagnole et leur chien qui attend dehors. Comme ce dernier commence à s’impatienter nous retournons nous asseoir sur le banc à l’extérieur de l’enceinte. Ce couple voyage en camion et ils souhaitent maintenant rejoindre la Mongolie. Ils ont déjà traversé un bout de la Russie depuis la Géorgie et jusqu’au Kazakhstan. Et il nous confirme la divergence de règles entre les différents consulats russe. Eux on demander un visa en procédure normale et l'on eu en une semaine seulement (alors que le délai affiché est entre 4 et 20 jours ouvrés).

Quelques minutes plus tard, Gusti sort à son tour. Il a la mine déconfite, son dossier n’est pas recevable parce qu’il est hongrois ! Manifestement pour lui seule l’ambassade à Astana peut lui délivrer les visas. Celle la même qui est fermée encore plusieurs jours. Résigné,  il devra rentrer en avion malgré son pari de tout faire en stop !! Nous sommes tristes pour lui.

Nous avons maintenant 3 jours à patienter avant de récupérer nos visas. Ma première idée était d’aller dans les montagnes à quelques kilomètres au sud d’Almaty. Mais le français avec qui nous avons discuté nous a dit qu’il y avait peu de terrains plats et que le week-end il y avait foule.
Cela étant, nous sommes crevés, sans doute est-ce le relâchement nerveux. Alors après quelques courses, nous retournons nous stationner au nous étions la nuit dernière. On verra plus tard comment occuper notre week-end.
 
A 20h nous avons les yeux rivés vers le ciel.  Nous savons qu’il est improbable que nous apercevions le Soyouz de notre compatriote qui rejoint la terre à quelques centaines de kilomètres d’ici. Mais qu’importe, être ici, au Kazakhstan, à ce moment, c’est un beau symbole pour nous. J’ai toujours été passionné par la découverte spatiale et j’ai suivi de près, comme beaucoup français, la mission de Thomas Pesquet.
Mais au-delà de l’aspect scientifique, nous avons un attachement particulier à son aventure. Car Lui aussi est parti pendant 6 mois (un peu plus finalement), et lui aussi a contemplé la beauté de la planète. Son départ, un peu avant  nous, nous projetait déjà notre aventure.
Nous aurions bien aimé que son séjour en orbite se prolonge quelques jours supplémentaires pour être à Baïkonour le jour J, mais qu’importe.
Merci Thomas de nous avoir fait partager ta passion, tes magnifiques photos et ta bonne humeur. Mais plus que tout, merci pour tes messages de paix et d’avertissement sur la fragilité de notre planète.
A Almaty, on croise les doigts pour nos visas
A Almaty, on croise les doigts pour nos visas

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